Léo Ferré - Marie-Jeanne

Marie-Jeanne

Texte de Léo Ferré
72 pages
Edition : La mémoire et la mer
Date de sortie : 27/01/2001

Monologue composé au milieu des années soixante-dix, Marie-Jeanne est l'un de ces prodigieux pièges à rêves que Ferré aimait à poser comme des collets. Figure métaphorique du poète, cette jeune femme mystérieuse flotte comme un hologramme dans le clapotis des méninges.
Son territoire de parole coïncide avec le seul espace libre concédé à l'homme moderne.
Pirate des ondes hertziennes, Marie-Jeanne n'apparaît, en effet, qu'à la fin des émissions de télévision, au moment du décrochage.
Quand l'écran s'ensable et met la poésie à l'ordre du jour à moins que ce ne soit, selon le mot de Cocteau, " à la merci de la nuit". A ce moment précis où le téléspectateur cesse d'être un récepteur bipède pour retrouver sa propre chorégraphie mentale délestée de l'encodage culturel et de la bourre du prêt à penser.

" C'est l'instant, écrit Ferré, qui ne s'arrête plus d'être l'instant béni, parfumé comme une cigarette cachée".

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Ami lecteur, si tu croises Marie-Jeanne, file-lui une taffe qu'elle te réclame et suis-la, surtout suis-la ! La vie commence dans le "bleu de sa voix".

Patrick BUISSON
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