Les recherches de Léo Ferré
dans la nudité de la forme piano et voix
par Sylvain Siclier

Cinquième et dernier volume de l'intégrale phonographique du musicien mort en 1993, le coffret "Le Chemin d'enfer" rassemble, sur 12 CD, des
enregistrements inédits. Dans le livret du coffret de 12 CD Le chemin d'enfer. Les enregistrements posthumes, commercialisé le 17 janvier,
il est indiqué qu'ils n'étaient pas, lors de leur réalisation, "destinés à la publication". Pour ce cinquième et dernier coffret de l'intégrale
phonographique de Léo Ferré (1916-1993) supervisée par son fils Mathieu et par Alain Raemackers, spécialiste du répertoire de Léo Ferré,
sont proposées des "versions de travail, maquettes, essais plus ou moins accomplis, ébauches prometteuses, titres inédits en devenir".
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Si l'on connaissait déjà dans sa belle nudité, avec la résonance du piano qui donne un aspect orchestral, l'album Je parle à n'importe qui, paru initialement
en 2018, l'on découvre un document de travail de La Nuit, "bande miraculeusement retrouvée", sans date. Ferré parle et chante, habite ses textes.
L'on imagine ce que des orchestrations et arrangements y auraient apporté, mais, en l'état, ce sont de grands moments. Comme le sont les chansons des
premières années, que Ferré souhaitait réenregistrer et arranger, qui se trouvent dans Les copains d'la neuille. Ferré leur donne des inflexions vocales
différentes, en explore les courbes harmoniques et mélodiques.
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Enfin, et pour conclure par là même cette somme en cinq coffrets, le CD numéroté 80, est constitué d'extraits de passages dans des émissions de radio, de
concerts (Barcelone, 1985, avec le guitariste Toti Soler ou Saint-Florentin, 1992). Son titre : Vous savez qui je suis maintenant ? L'on peut à l'écoute de
toute l'intégrale Ferré en faire une affirmation : un artiste, au plus haut dans le patrimoine de la chanson.