Léo Ferré, il cantore dell'iomaginario

LA MUSICA MI PRENDE COME L'AMORE

Léo Ferré

Si j'étais le feu, je brûlerais le monde,
si j'étais le vent, je le bouleverserais de tempêtes,
si j'étais l'eau, je l'inonderais,
si j'étais Dieu, je l'anéantirais.
Si j'étais le Pape, alors je serais joyeux,
car je tourmenterais tous les chrétiens.
Si j'étais empereur, sais-tu ce que je ferais ?
A tous je couperais ras la tête.
Si j'étais la Mort, je m'en irais chez mon père,
Si j'étais la vie, je ne resterais pas avec lui,
et je ferais de même avec ma mère.
Si j'étais Cecco, comme je fus et je suis,
je prendrais pour moi les filles jeunes et jolies,
et je laisserais aux autres les vieilles et les laides.

Traduction H. Chazel, Poètes mineurs italiens,
éd. La renaissance du Livre

CECCO

S'i'fosse foco arderei 'l mondo
s'i'fosse vento lo tempestere
s'i' fosse acqua i' l'annegherei
s'i' fosse Dio mandereil' en profondo
s'i' fosse papa sare' allor giocondo
che tutti cristiani imbrigherei
s'i' fosse 'mperator sa' che farei ?
A tutti mozzarei lo capo a tondo
S'i' fosse morte andarei da mio padre
s'i' fosse vita fuggirei da lui
similemente faria da mi' madre
S'i' fosse Cecco com'i' sono e fui
torrei le donne giovani e leggiadre
e vecchie e laide lasserei altrui

Cecco Angiolieri 1260 - 1312 ?
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